Avec la deuxième vague, l'absolument inacceptable est devenu définitivement insupportable. Cette deuxième vague a fait encore plus mal aux travailleuses et travailleurs, aux familles, en poussant certain-e-s dans une telle précarité qu'elles et ils en ont perdu jusqu'au logement et se sont retrouvé-e-s à la rue... et ce n'est malheureusement pas fini.
C'est injustifiable que dans un canton comme Genève, des femmes, enceintes! des hommes, des enfants, des vieillards, des malades, dorment sous les ponts, des tentes, dans des voitures ou des caves, alors que l'hiver et l'arrivée des basses températures sont potentiellement mortelles.
Le projet de loi voté ce jeudi au Grand Conseil illustre que le champ social est aussi un domaine innovant. En investissant un million quatre cent mille pour loger et ainsi préserver la santé des personnes en grande précarité, on soutient, grâce à ce projet, également les hôtels qui les hébergeront. On crée du travail (11,5 emplois temps plein), on renforce des associations, des entreprises, nos liens sociaux.
Le social est un bon investissement. Certains en doutent encore. Ils ne sont pas convaincus qu'un franc investi dans le social permet in fine de produire de la richesse. La couverture que le Grand Conseil a donné aux plus précaires pour franchir l'hiver bénéficiera pourtant collectivement à toutes et tous.
Ceci étant dit, nous devons maintenant être attentif à ce que cette couverture soit suffisamment épaisse, et la renforcer au besoin, afin que véritablement personne ne soit contraint de dormir à la rue cet hiver à Genève.
[1]https://ge.ch/grandconseil/data/texte/PL12821.pdf
Photographie Eric Roset : http://www.eric-roset.ch
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